with no loving in our souls and no money in our coats.
nom :ce nom qui s'impose de lui-même avec tout ce qu'il implique, mais aussi la première chose qui détermine que tu sois toi ; une najer. / prénom :leïla aux sonorités d'orient. celle de la "nuit" en arabe. arrivée au petit crépuscule, il t'a immédiatement collé à la peau. évidence. presque comme s'ils avaient pu le voir tout de suite, en une fraction de seconde, ton côté sombre qui porte atteinte à ton soleil. / date et lieu de naissance :un certain quatre mars, en mille neuf cent quatre-vingt seize, en banlieue parisienne. / âge :vingt-quatre ans et pas grand chose qui change, juste une bougie de plus à chaque fois. encore loin les ravages du temps, encore loin les rides et les cheveux blancs. / nationalité :française sur tes papiers d'identité, mais une partie de ton coeur réside à des milliers de kilomètres sur les terres marocaines. / métier :tu as laissé tomber l'école après ton bac. le décrocher, c'était le moyen pour qu'on te lâche la bride. et après ça, t'as eu un petit boulot dans un cinéma à servir des rafraîchissements et du pop corn. mais un jour t'as pété les plombs, comme souvent, t'as hurlé et claqué la porte. cette vie c'était tout ce qui te débecte, cette idée de devoir contribuer à un système qui ne veut pas d'évolution pour les gens comme toi. tu les emmerdes. alors tu ne fais rien, du moins rien de très concret. tu te complais dans cette vie que tu mènes, sans contraintes d'horaires, sans servitude. /situation financière :la classe ouvrière, t'en es issue. ça fait de toi quelqu'un d'humble. la tendance s'inverse pourtant, parce que tu vis de ce que tu soutires aux autres, à tous ces hommes que tu décides de prendre dans tes filets. t'es plutôt douée pour ça, les convaincre de dépenser leur argent pour toi, alors tu as un train de vie moyen. pas de quoi te plaindre. / statut civile & orientation sexuelle :célibataire. même quand tu fréquentes quelqu'un t'es celibataire. l'enveloppe charnelle du sexe opposé, c'est ton terrain de prédilection. / groupe :alison. / avatar :nisrina sbia.
des cris qui retentissent, de la douleur, des pleurs. et enfin, des yeux émerveillés, des sourires, des larmes de joie.
seconde enfant de la petite famille, t'as apporté un semblant de gaieté, un pansement temporaire. mais dans les faits, l'hémorragie était déjà là et il n'y avait plus rien à sauver. maman se retrouve rapidement seule, sans ressources avec ses deux enfants à charge. déchirement inexplicable, et tout d'un coup vous n'êtes plus que trois. t'es trop petite pour comprendre, trop petite pour poser les bonnes questions. mais pour toi, il vous a quitté. vous, pas juste elle.
faire en sorte que ça aille, coûte que coûte, c'est comme ça que ça marche à la maison. pour maman, et pour ilan tu fais tout pour t'y plier, tu t'efforces de taire son nom. enfant des bâtiments, t'apprends bien trop tôt à intérioriser. mais sur le chemin de l'école, encore toute petite, tu ne pouvais pas t'empêcher d'imaginer des familles à travers les fenêtres éclairées. des papas qui se rasent avant de partir au travail et des mamans qui préparent le petit déjeuner. des enfants aussi, autour d'une table, et des rires, de l'insouciance. ce fantasme de la famille traditionnelle qui t'a longtemps hanté, pourtant un peu ridicule, dans le fond tu le sais bien.
tu fleuris dans le béton de la cité autour des plus grands, de ceux qu'on évite et de ceux qu'on craint. tu vois beaucoup de choses que tu n'aurais pas du, des choses que tu gardes pour toi, et tu couvres ton frère, toujours. on te désigne comme "la soeur d'ilan" ou "la fille najer". jamais vraiment un être à part entière. jamais vraiment toi-même. mais tu acceptes, c'est ce qu'on voulait de toi. une fille bien comme il faut, élevée dans la pudeur d'une maman qui tire son voile sur ses cheveux avant de passer le pas de la porte. ne pas déranger la paix d'autrui. ne pas faire de mal. ses valeurs. et ton coeur à ses pieds qui se prosterne.
t'as commencé à doucement saturer, comme si un air se répéter en boucle dans ta tête. les journées qui défilent. les mêmes choses que tu fais sans cesse, et tout ce gris des bâtiments qui dépérissent. t'as quinze ans et chaque jour t'as l'impression d'être coincée dans la vie de quelqu'un d'autre. tu voulais juste que quelque chose vienne bouleverser ton quotidien. alors, t'as supplié maman d'aller au lycée sur paris, loin de la cité. après de longues discussions, elle a fini par céder, elle voulait le mieux pour ses enfants. et le fait qu'ilan déconnait a clairement joué en ta faveur.
l'air parisien te faisait du bien. tu pouvais enfin exister loin du quartier, loin de ta famille. te découvrir. un nouveau cercle. des gens d'un autre milieu, avec d'autres problèmes. l'attrait qu'on te portait, c'était tout nouveau. tu étais cette petite fleur exotique qui débarque de nulle part. alors on gravite autour de toi, on s'intéresse. tu te fais inviter aux fêtes aussi, encore quelque chose de tout nouveau pour toi. et toujours ce même stress de savoir quelle excuse serait assez plausible pour pouvoir sortir. concilier deux modes de vies aux antipotes, jongler avec les horaires. l'organisation de savoir qui part à quelle heure pour pouvoir faire le mur, et quand rentrer sans un bruit... tu goûtais à une liberté que l'on ne pourrait plus t'enlever et tu ne le savais pas encore, mais c'est à partir de là que ta vie a pris un autre tournant... c'était le début de la fin.
une autre soirée, la soirée. des potes de potes. t'as pénétré dans la demeure avec ta copine et ça t'a frappé en plein visage. tout bien à sa place, tout qui brille et ce parfum ambiant qui flotte dans l'air alors que vous déambulez de pièces en pièces. une autre dimension. confrontation brutale, qui te laisse ébahi, abasourdie. l'opulence te met mal à l'aise mais tu ne peux pas t'empêcher de poser tes yeux dans chaque recoin, de toucher tout ce que tu ne connais pas, à des années lumières de ton quotiden. ce jour là, tu ne veux plus faire la fête. tu veux voir ces belles choses, pousser les portes, ouvrir les placards. tu te retrouves dans un dressing grandeur nature, à essayer des accessoires, des chaussures de créateurs et à effleurer les tissus d'un tas de vêtements visiblement jamais portés. t'es restée là un instant puis t'es rentrée, bouleversée de voir que certains ont trop de tout, alors que toi t'es juste une autre cendrillon des quatiers mal famés...
au petit matin ce même jour, tu apprends que ton frère a été arrêté. maman qui hurle au téléphone comme une rafale dans le pavillon de ton oreille. tu comprends pas de suite, toi tu sais bien qu'il deale et prend part à des petits traffics, mais tu le connais, ton frère c'est ton modèle. alors tu te dis que ça doit pas être grand chose, il va passer quelques heures en garde à vue et rentrer, c'est toujours comme ça. mais les mois passent et il rentre pas ilan. condamnation pour meurtre, et c'est tout ton monde qui s'écroule à nouveau.
après ça, quelque chose s'est brisé en toi. vous n'étiez plus que deux à présent. maman de son côté et toi dans ta chambre. du vide et du silence dans l'appartement. on entendait plus la musique d'ilan. il fallait de l'argent pour un bon avocat et tu t'en es toujours voulu de pas avoir pu aider. et c'était encore une fois la preuve pour toi qu'il t'en fallait, de l'argent. vite être à l'abris du besoin, vite pouvoir partir. mais trop impatiente, il te fallait tout, tout de suite. prendre à ce monde ce dont il t'avait privé. t'avais récupéré ton frère finalement, mais ça t'avait changé autant que lui. maman l'avait vu mais elle avait pas su réagir. elle voulait pas le conflit, elle qui pensait déjà avoir perdu un fils.
à ta majorité t'as pas tardé à le suivre dans le sud. sainte-maxime, un nouveau départ. encore une fois te réinventer. tu voulais faire les choses bien alors t'as trouvé un petit boulot dans un cinéma. mais dans un coin de ta tête, accoudé à ta caisse, tu ne pouvais pas t'empêcher de rêvasser à autre chose, d'autres horizons et d'aller te brûler les ailes avec des choses plus concrètes. alors en peu de temps t'as tout envoyé bouler. tu avais de grands projets pour ta vie, et tu savais que le moyen le plus simple d'y parvenir serait de te servir de tes atouts. ces mêmes atouts qui t'avaient introduit une première fois au luxe. le regard des autres t'avaient fini par t'en foutre, seul comptait le regard de "yemma" et d'ilan, alors tu exerçais tes talents dans leur dos.
la personne que tu es aujourd'hui et les relations que tu entretiens avec le sexe opposé ont largement été influencées par ce père absent. sans te l'avouer tu t'acharnes à combler ce vide laissé par son départ. comme si tu cherchais un petit bout de lui à travers tout ces hommes, à anesthésier tes émotions avec les cadeaux hors de prix et les voyages tout frais payés. mais ça ne marche jamais vraiment, t'as l'impression parfois, mais rien ne suffit...
01. quel est ton signe astrologique ? poisson. / 02. ton parfum de glace préféré ? mangue. / 03. quelle est ta chanson préférée ? la vie qu'on mène, de ninho. / 04. le film que tu adores ? la haine. / 05. le personnage de friends qui te corresponds le mieux ? joey. / 06. c'est quoi ton pêché mignon ? le tiramisu. / 07. est-ce que tu crois au surnaturel ? un peu. / 08. c'était quand ton premier baiser ? au collège, à l'abris des regards indiscrets. / 09. tu es plus du genre action ou vérité ? action. / 10. c'est quoi pour toi le date parfait ? un resto chic, du bon champagne, tout ça.
pseudo/prénom :lila. / comment as-tu connu dlb ? : / âge :toujours dans la vingtaine. / ton personnage est : inventé. / si pré-lien et scénario : @"prénom et nom"
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