(jeanne) pureté.

Jeanne a toujours été une petite-fille insouciante, joyeuse, appréciant la vie, les richesses et les valeurs que celle-ci pouvait lui apporter.
Très proche de son père depuis son plus jeune âge, elle fuyait les reproches incessants de sa mère pour aller rejoindre son père dans son atelier. Architecte, son père aimait se réfugier dans ses innombrables feuilles où l'on pouvait apercevoir toutes sortes de dessins stupéfiants. Jeanne était toujours impressionnée par la dextérité de son père concernant le dessin. Elle était tellement heureuse de s'y perdre chaque jour dans cet atelier, aux odeurs de citron et nectarine, à l'odeur bien trop forte du cigare que son père avait abandonné sur le coin de son bureau, les sourires bienveillants que son père lui transmettait lorsqu'elle osait toucher à l'un de ses crayons fétiches pour y dessiner sur une feuille perdue sur le sol de l'atelier. Jeanne aimait tout de cet endroit, par-dessous tout son père, son cœur fut brisé une première fois lorsque celui-ci fut prit par une crise cardiaque, on le retrouva quelques heures plus tard mort, dans son atelier.
Jeanne fut anéantit, brisée, elle devait vivre sans son père, cet homme qu'elle vénérait plus que tout au monde, cet homme qui avait toujours su exprimé tant d'amour malgré la surcharges que son travail lui prenait. Elle n'avait pas la même relation avec sa mère, trop froide, trop franche, elle ne cessait de vouloir empêcher sa fille de garder son âme d'enfant, au détriment de devenir rapidement, une femme.
Jeanne avait hérité de la beauté de sa mère, une femme dont l'élégance et le charisme était à coupé le souffle. Elle avait très vite prit le goût de cette vie de veuve éplorée, aimant le regard des hommes sur elle, plus particulièrement les plus jeunes.
Elle apprenait mais surtout ordonnait à Jeanne d'être une femme taciturne, une femme convenable, bonne à marier. Très drôle, pour une femme qui souhaitait par dessus-tout son indépendance, vivre au jour le jour, comme le faisait son père.
Le temps fila à une vitesse infime, Jeanne grandissait, évoluait et devenait une femme admirable et agréable à regarder.
Elle réussit à trouver un travail qui lui correspondait parfaitement pour enfin goûter au bonheur de l'indépendance.
Un soir, sa mère l'invita à dîner, elle souhaitait lui parler de quelques chose d'important. Jeanne était assez perplexe, connaissant sa mère elle préférait garder ses distances, tout en étant toujours une femme respectable.
Sa mère lui présenta alors son nouvel amant, du moins son compagnon. Jeanne resta bouleversée en un seul regard. Un homme bien plus jeune, un homme sublime, un homme au regard déstabilisant, aux sourires torrides. Elle était comme hypnotisée. Plus les jours passèrent, les semaines, les mois, elle apprit à connaître cet homme, avec qui elle partageait de nombreux points communs. Il était si doux, si tendre, tout ce que elle aurait aimé trouver chez un homme. Jeanne aurait aimé pouvoir se battre contre ses pensées impures, se sentiment galvanisant, mais peu à peu elle tomba amoureuse de lui. Peu à peu, elle le fuyait comme elle fuyait sa mère. Honteuse, elle resta enfermée dans sa tour d'ivoire.